Le Saint-Siège a adressé une lettre au Chemin Néocatéchuménal établissant des normes concernant la célébration de la messe, qu’il demande aux différentes communautés du Chemin, de respecter.
La lettre est datée du 1er décembre 2005. Elle est signée par le cardinal Arinze, préfet de la congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, et est adressée aux responsables du Chemin Néocatéchuménal (Kiko Argüello, Carmen Hernández et le père Mario Pezzi) dont les statuts ont été approuvés par Jean-Paul II par un décret du Vatican du 29 juin 2002.
Le Saint-Siège demande au Chemin Néocatéchuménal d’accepter et de suivre « les livres liturgiques approuvés par l’Eglise, sans omettre ni ajouter quoi que ce soit ».
Il autorise toutefois certaines adaptations introduites par le Chemin dans la célébration de la messe, comme partie de son itinéraire liturgique et catéchétique.
« C’est la première fois que sont acceptées certaines variations présentes dans la manière de célébrer l’Eucharistie dans le Chemin comme des adaptations licites pour aider l’homme contemporain à mieux recevoir la grâce communiquée à travers les sacrements », affirme Giuseppe Gennarini, responsable du Chemin aux Etats-Unis, représentant du Chemin pour les media, dans un entretien à Zenit (cf. ci-dessous dans « Entretien »).
Faisant référence aux célébrations de la messe en petites communautés - pratique adoptée par le Chemin pour créer « une ambiance propice pour accueillir ceux qui se sont éloignés » de l’Eglise, et répondre au problème de « l’anonymat dans nos paroisses », toujours selon les propos de Giuseppe Gennarini - le Saint-Siège demande un témoignage d’insertion des communautés du Chemin Néocatéchuménal dans la paroisse.
« Le Chemin Néocatéchuménal doit entrer en dialogue avec l’Evêque diocésain afin que transparaisse également, dans le contexte des célébrations liturgiques, le témoignage de l’insertion des communautés du Chemin Néocatéchuménal dans la paroisse », affirme la lettre de la Congrégation pour le Culte divin.
« Les communautés du Chemin Néocatéchuménal doivent donc participer à la messe de la communauté paroissiale, au moins une fois par mois », ajoute-t-elle.
Le Saint-Siège autorise les commentaires avant les lectures, précisant toutefois que ceux-ci doivent être brefs. Il demande de rester fidèle à l’« Institutio Generalis Missalis Romani ».
La lettre signée par le cardinal Arinze rappelle par ailleurs que l’homélie « est réservée au prêtre ou au diacre ». Elle précise que pour « les interventions occasionnelles de témoignage de la part des fidèles laïcs, il convient de se référer aux espaces et aux modes indiqués dans l’Instruction Interdicastérielle « Ecclesiae de Mysterio », approuvée « de manière spécifique » par le Pape Jean-Paul II et publiée le 15 août 1997 » (cf. Instruction, Instruction sur quelques questions concernant la collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres).
Le Saint-Siège précise que le Chemin peut continuer à bénéficier de la concession qui lui a été accordée concernant le geste de paix (effectué avant l’offertoire dans les communautés du Chemin Néocatéchuménal) « jusqu’à nouvelle disposition ».
« Sur la manière de recevoir la communion, un temps de transition (qui ne pourra pas excéder deux ans) est accordé au Chemin Néocatéchuménal pour passer de la manière de recevoir la communion établie dans ses communautés (assis, utilisation d’une table préparée placée au centre de l’église, au lieu de l’autel consacré situé dans le chœur), à la manière commune à toute l’Eglise de recevoir la communion », précise enfin la lettre du Saint-Siège.
Le cardinal Arinze conclut en exprimant sa reconnaissance au Seigneur pour « les fruits de bien accordés à l’Eglise à travers les multiples activités du Chemin Néocatéchuménal ».