ROME, (ZENIT.org) - Le nonce apostolique en Irak a confié aujourd’hui au micro de Radio Vatican, à propos de la catastrophe du pont al Aimah sur le Tigre que « pour la population cela a été un choc, et pas seulement pour le monde musulman, mais aussi pour les chrétiens ».
« Au nom de la conférence épiscopale et du patriarcat chaldéen, qui représente la majorité des chrétiens, le patriarche Delly, a exprimé toute notre solidarité », a indiqué Mgr Filoni.
« Nous, en tant que chrétiens, a poursuivi le nonce, nous sommes très proches de nos frères musulmans : il faut dire par ailleurs qu’ici ce sont avant tout tous des Irakiens. Même s’il s’est agi d’une tragédie liée à des circonstances particulières (le pont qui cède, les personnes qui courent et s’enfuient sous l’effet de la panique), cela ne fait pas penser qu’il n’existe pas derrière des connivences politiques et donc encore des divisions, justement là où la religion devrait être un élément d’union ».
Dans la perspective d’une réconciliation, le nonce ajoutait : « Notre espérance est que la réconciliation parte d’un cœur sincère, d’une volonté politique et d’une volonté des hommes. Il faut reconstruire ce tissu, parce qu’autrement tout devient difficile, pour ne pas dire impossible ».
Enfin, pour ce qui est de la façon dont les chrétiens vivent les déchirements entre musulmans chiite et sunnites, Mgr Filoni faisait remarquer : « Les chrétiens partagent entièrement les préoccupations venant de la situation générale du pays. Et puis il y a la question de la constitution. Mais là nous sommes encore dans un domaine où les choses s’éclaircissent peu à peu : les chrétiens ont évidemment leurs préoccupations concernant leurs droits. Nous souhaitons que, effectivement, les droits de tout citoyen, au-delà de la foi et des confessions auxquelles ils appartiennent, soient considérés les droits fondamentaux de la personnes au plan civil, au plan politique et au plan religieux ».