Le New Age n’est rien d’autre qu’un retour aux anciennes idées gnostiques. A proprement parlé, le Gnosticisme a d’abord été un mouvement religieux ésotérique dans les premiers siècles de notre ère qui a rivalisé avec le Christianisme. Il propose une initiation à des vérités secrètes. Seuls certains « élus » peuvent recevoir ces connaissances.
Le gnostique est celui qui possède la gnosis (« connaissance » en grec) - une connaissance secrète mystique capable de faire se rejoindre le mystère humain avec le mystère divin. Les gnostiques, comme le dit Jean-Paul II (Cf « Entrez dans l’Espérance »), détournent la parole de Dieu « au nom d’une connaissance profonde de Dieu ».
Le New Age, comme jadis le gnosticisme, propose une spiritualité alternative en marge du Christianisme.
Le regard du gnostique sur le monde est dualiste : La réalité se divise en deux éléments irréductibles :
> Le bien, d’un côté, qui s’associe fondamentalement au monde spirituel (le royaume de la lumière).
> Le mal, de l’autre, qui s’attache au monde matériel (le royaume des ténèbres).
Deux pouvoirs suprêmes (ou dieux) s’opposent l’un à l’autre - le dieu indicible et inconnaissable, duquel émane une série de divinités de deuxième rang, et le dieu du mal, ou démiurge, qui a produit l’univers de matière brute et le dirige avec l’aide de ses mauvais démons.
L’homme est composé de corps, d’âme et d’esprit. L’esprit est la vérité même de l’homme, une « étincelle divine », une portion de la tête de dieu. Lors d’un chute tragique, l’esprit de l’homme a été jeté dans un monde obscure et emprisonné dans un corps et une âme individuelle. Le démiurge et les démons garde l’esprit de l’homme emprisonné dans la matière. D’où le besoin d’un sauveur spirituel, un messie ou « Christ » pour apporter la gnose rédemptrice. Ce sauveur est un guide, un maître qui révèle à une certaine « élite » (les Gnostiques) leur vraie nature spirituelle et les aide à sortir du rêve dans lequel ils sont enfermés.
Les Gnostiques seront ainsi libérés du monde matériel... et le non-gnostiques, condamnés à la réincarnation.
Avec l’essor du christianisme, les anciennes idées ésotériques de l’Antiquité se sont développées vers un nouveau type de syncrétisme gnostique. Au cours des premiers siècles après J.C., les apôtres et les pères de l’Eglise eurent à combattre plusieurs systèmes « chrétiens » gnostiques, comme ceux de Cerinthus, Manander, Saturninus, Valentinus, Basilides, Ptolemaeus, ainsi que ceux contenus dans certains évangiles apocryphes (de la vérité et de la perfection, de Judas (Iscariote), Philippe et Thomas).
Au troisième siècle, l’église manichéenne, se répand depuis la Perse à travers le Moyen-Orient, la Chine, l’Europe méridionale et l’Afrique du Nord, où le jeune Augustin devint temporairement adepte.
Des enseignements semblables au Manichéisme ont refait surface en Europe au cours du Moyen Age dans des groupes comme les Pauliciens (Arménie, 7ème siècle), les Bogomilistes (Bulgarie, 10ème siècle), les Cathares ou Albigeois (Sud de la France, 12ème siècle), les Cabales juives et les spéculations métaphysiques relatives à l’alchimie.
Les temps modernes ont assistés à la résurgence du gnosticisme dans la pensée philosophique : les lumières, l’idéalisme hégélien, certains courants existentialistes, le nazisme, la psychologie de Jung, la société théosophique et la franc-maçonnerie.
Plus récemment, le gnosticisme (rebaptisé « New Age ») est revenu à la mode grâce notamment au succès immense de quelques « films-cultes » comme « la Guerre des Etoile », « Harry Potter » et « Matrix ».
Non, le New Age, à l’aube du Troisième Millénaire, est en passe de devenir le plus dangereux ennemi de notre foi chrétienne. Il est d’autant plus dangereux qu’il « ressemble » sous certains aspects à notre foi chrétienne.
Pourquoi est-il incompatible ?
En formant un « terreau idéologique » sous-jacent dans des grandes œuvres littéraires, cinématographiques et artistique.
Prenons quelques exemples dans le cinéma :
Comment sortir du New Age ?
Comme le fait souvent le Christ pour répondre à ses accusateurs, il faut échapper aux fausses alternatives qui semblent s’imposer à nous. Dans le film de Matrix, cette alternative apparaît au moment ou Morpheus annonce à Neo Anderson qu’il est esclave de Matrix. Morpheus tient dans la main deux pilules : une bleue, l’autre rouge.
« C’est votre dernière chance. Après cela, il n’y aura pas de retour en arrière. » lui dit-il. « Si vous prenez la pilule bleue, l’histoire s’arrête là. Vous vous réveillez dans votre lit et vous pouvez continuer à croire tout ce vous voulez (Vie matérialiste, envoûtée par le confort, l’argent, les plaisirs hédonistes). Mais si vous prenez la pilule rouge, vous restez dans le Pays des Merveilles (le gnosticisme) et je vous montre jusqu’où va le terrier du lapin ».
Grâce à Dieu, il y a une troisème option que Morpheus n’a pas pris en compte. Quelque chose qui n’est ni bleue, ni rouge, mais transparente : l’eau. L’eau représente notre foi chrétienne. Le Christ est venu nous apporter « l’eau jaillante en vie éternelle » (Jn 7 ; 37-39) à travers l’eau du baptême.
Remarquez l’importance de la distinction : La pilule rouge est une drogue humaine qui peut ne pas réussir à guérir. L’eau, au contraire, est l’élément divin qui apporte la vie. Le New Age veut nous faire croire que l’homme peut se glorifier dans la divinité en se centrant sur un monologue intérieur. Le Christ nous apprend que la solution ne vient pas de nous, et qu’il nous suffit de l’accepter humblement à travers les sacrements.